Personne n'ose vraiment le clamer haut et fort. Un peu comme des enfants refusant de dire qu'ils ne croient plus au Père Noël de peur de ne plus avoir de cadeaux. On met le sujet sous le tapis pour éviter de s'attirer le mauvais œil. Il faut dire que personne n'a sifflé la fin officielle du « Jacques a dit » géant qui a rythmé nos vies pendant plus ou moins deux ans. Finis pour de bon les « sous réserve », les « dans la limite », les « selon l'évolution des conditions » ? On nous avait dit qu'il faudrait s'habituer à vivre avec. Et si on osait désormais vivre sans ? Ne serait-ce que pour ces quelques mois ensoleillés qui s'annoncent. Des mois insouciants, sans restrictions.
Vous le sentez comme ça frétille de partout avec le retour des événements en plein air ? Ce désir d'ivresse collective. Nous, on le voit aussi dans les mots des acteurs culturels. Ils disent leur bonheur de retrouver le public et toute leur latitude. Un enthousiasme palpable chez les anciens comme chez les (très) nombreux nouveaux venus (festivals, lieux...). Ce n'est peut-être pas encore le monde idéal, celui d'après. C'est au moins un début de retour à l'essentiel. À savourer de suite et sans modération. | Les Clutchers
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