Si la demande des citoyens pour plus d'écologie est entendue comme l'a été leur colère lors de la réforme de la retraite, on est mal partis. Entre entendre et écouter, il y a décidément un gouffre qui se creuse. Comme entre le peuple et les "décideurs". À l'heure où l'on parle d'indispensable végétalisation et que l'on se prend à rêver de villes plus respirables (voir p.4), au sein même de ces espaces urbains ou à quelques encablures, on s'entête dans des projets routiers totalement déconnectés des réalités contemporaines (voir p.8).
"Réalité économique" avancent encore et toujours les promoteurs de la destruction. Traitant au passage les plus engagés de Khmers verts. Comme des autruches effrayées par un changement de paradigme alors que ce sont eux qui nous imposent depuis des décennies leur vision d'un monde dédié au culte de la croissance. Bien sûr, il y a les initiatives qui fleurissent partout et ceux qui luttent quoi qu'il en coûte, mais à relire la définition du verbe "entendre", il y a, des fois, de quoi voir le vert à moitié vide.
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