Si c'est gratuit, c'est vous le produit, dit la formule. Mais celle-ci s'applique-t-elle vraiment à Clutch ? Un magazine que chacun peut récupérer dans une multitude de lieux sans mettre la main à la poche. Dans un sens oui : ce qui nous fait (uniquement) vivre, c'est que nous vendons à nos annonceurs un lectorat. Vous, donc. Sauf qu'à la différence des structures auxquelles s'applique généralement l'adage, qui monnayent les précieuses informations de leurs utilisateurs, ceux qui achètent des espaces publicitaires dans nos pages n'apprennent rien sur vous et vous veulent au contraire du bien, en vous faisant connaître leurs propositions artistiques. En effet, depuis plus de 12 ans, nos encarts ont été exclusivement vendus à des acteurs liés aux domaines culturel ou coopératif. Grâce à ce modèle qui nous semble bénéficier à tous (vous, nous, les structures culturelles), nous vous proposons chaque mois un bel objet contenant un panorama dense de l'actualité culturelle ainsi que des articles de fond. Un modèle sain qui se fait rare dans le paysage journalistique mais qui reste bien sûr précaire, de par notre solidarité de fait avec la santé culturelle. Ce n'est pas parce que ça n'a pas de prix que ça n'a pas de valeur. C'est pour cela que dans ce climat de restrictions budgétaires, nous avons voulu interroger les défis de la gratuité dans la culture (voir p.6). | Les Clutchers