APPEL D'ÈRE POPULAIRE

Cela ne se voit peut-être pas toujours. Mais chaque mois, nous cherchons à construire des numéros cohérents, élaborés autour d'un fil rouge éditorial qui se déroule du dossier aux différentes rubriques en passant par le portfolio. Pour être tout à fait honnête, on n'y arrive pas à tous les coups. Mais en ce mois d'octobre, c'est rare qu'un mot traverse à ce point l'ensemble du magazine : POPULAIRE. Un mot qui veut tout et rien dire. Qui s'entend différemment selon l'expression utilisée - classe populaire, culture populaire, quartier populaire... Mais qui a le mérite d'invoquer facilement un imaginaire commun. Qu'un artiste toulousain acquière une renommée internationale en faisant irruption dans la grande peinture avec sa culture populaire issue de sa jeunesse à Rangueil (voir p. 20). Ou qu'une multitude d'acteurs mise sur la culture pour réduire la fracture entre Toulouse et ses quartiers populaires (voir p. 4). La question populaire est un enjeu contemporain crucial. Auquel chacun devrait porter attention pour éviter de s'endormir dans un confortable entre-soi. Une culture est-elle populaire parce qu'elle plaît au plus grand nombre, ou parce qu'elle remet en cause l'ordre établi en contrecarrant le récit imposé par les puissants ? Vous avez 4 heures. Bien plus qu'il n'en faut pour lire ce numéro où vous ne trouverez de toute façon pas de réponses établies. Mais des exemples de gens qui font des choses. | Les Clutchers

Couverture C#134 par Guillaume Bresson