TERRE PROMISE
Dans un monde où la pollution de l’air tue plus que le tabac. Où le quidam pisse du glyphosate. Où, d’ici peu, il y aura plus de plastique que de poissons dans les océans. Où oiseaux, insectes et mammifères disparaissent sans qu’on ne s’en émeuve plus que ça. Bref, sur une planète où l’écologie est, au mieux, reléguée au rang de faire valoir politique, une génération s’est mobilisée. Mi-mars, étudiants et lycéens ont défilé de par le monde, dans une grande marche pour le climat où l’on discutait désobéissance civile, décroissance, circuits courts, et éducation écologique.
Du concret, à l’heure où la question n’est plus de savoir dans quel état nous laisserons le monde à nos enfants mais s’il en restera seulement quelque chose. À ceux qui la montrent du doigt pour son égocentrisme 2.0, son manque d’engagement citoyen et son désintérêt politique, cette jeunesse a opposé sa conscience d’être la seule à pouvoir sauver la planète. Et, possiblement, la dernière. Car aujourd’hui, comme le résumait une pancarte dans une de ces manifestations : « il ne s’agit plus d’être écolo, mais d’être vivant ».
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